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Infolettre trimestrielle en droit de l’emploi et du travail au Canada
La présente infolettre informera les employeurs des faits nouveaux et des pratiques exemplaires dans le domaine du droit de l’emploi et du travail au Canada.
Canada | Publication | 19 mai 2022
Afin de lutter contre l’évasion fiscale, les activités criminelles, le blanchiment d’argent, la corruption et le financement du terrorisme, de nouvelles lois ont été adoptées au fédéral et dans de nombreuses provinces canadiennes prévoyant l’obligation pour les sociétés fermées de tenir un registre des personnes qui exercent un « contrôle important » sur une société par actions (registre).
La récente augmentation du nombre de lois sur la transparence fait suite à l’engagement pris en 2017 par les ministres des Finances fédéral, provinciaux et territoriaux d’améliorer la transparence liée à la propriété véritable des sociétés afin de faire concorder le cadre réglementaire canadien avec les principes du G20 concernant les propriétaires véritables ultimes. La présente actualité décrit les principales exigences de la législation fédérale ainsi que celle de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et du Québec et souligne certaines des principales différences entre le Québec et les autres territoires.
Les entreprises canadiennes devraient connaître ce qui suit.
Bien que les règles diffèrent légèrement d’un territoire à l’autre, elles contiennent toutes les mêmes caractéristiques de base. La LCSA prévoit ce qui suit :
Des définitions similaires existent dans d’autres territoires canadiens. La propriété indirecte obligera une société de vérifier au-delà de l’actionnaire inscrit l’identité du ou des particuliers qui sont les actionnaires ultimes qui exercent un contrôle important.
En vertu de la LCSA, de la LSAO et de la BCBCA, un registre n’est généralement pas accessible au public. Toutefois, pour les sociétés assujetties à la LCSA, les actionnaires et les créanciers peuvent accéder aux renseignements dans certaines circonstances. En vertu de la BCBCA, de la LCSA et de la LSAO, le contenu d’un registre doit être accessible aux autorités chargées de l’application de la loi et aux autorités réglementaires ou fiscales ou divulgué à celles-ci, si certaines conditions sont réunies.
En vertu de la BCBCA et de la LSAO, un registre doit être mis à la disposition du directeur sur demande en vertu de la loi sur les sociétés pertinente. Les modifications de la LCSA introduites en avril 2022, mais qui ne sont pas encore en vigueur, obligent les sociétés constituées en vertu de la loi fédérale à envoyer une copie du registre au directeur en vertu de la LCSA après sa constitution et par la suite chaque année ou chaque fois que des modifications sont apportées au registre. De plus, le directeur en vertu de la LCSA sera autorisé à divulguer des copies du registre à la police, à l’Agence du revenu du Canada et au Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) dès que les modifications apportées à la LCSA seront en vigueur.
Au Québec, le registre sera accessible au public en ligne et permettra de faire des recherches par prénom et nom de famille, bien que certains renseignements personnels tels que les dates de naissance et les adresses résidentielles (si une adresse professionnelle est accessible au public) soient exclus de la version publique du registre. Il devrait être possible de faire des recherches en mars 2024, soit un an après l’entrée en vigueur prévue de l’obligation de déclarer les bénéficiaires ultimes au Québec. Il reste à voir si le gouvernement fédéral et les autres provinces ou territoires adopteront un registre en libre accès.
Compte tenu de la politique mondiale qui sous-tend l’instauration d’exigences en matière de registre de propriété véritable, le défaut de s’y conformer ne sera probablement pas considéré comme une simple tenue de registres bâclée, et l’entreprise en défaut pourrait faire l’objet d’une surveillance réglementaire provenant de divers horizons. Les sanctions pour la non-tenue d’un registre sont importantes. En vertu de la LCSA, par exemple, les administrateurs et les membres de la haute direction qui violent les règles et les actionnaires qui omettent de fournir les renseignements nécessaires pour permettre à la société de se conformer à ses obligations sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 200 000 $, d’un emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois ou les deux. Au Québec, le Registraire des entreprises pourra également imposer une sanction administrative qui prévoit la radiation d’office des entreprises ainsi que des sanctions pénales.
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La présente infolettre informera les employeurs des faits nouveaux et des pratiques exemplaires dans le domaine du droit de l’emploi et du travail au Canada.
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